bijou
Nous sommes a priori le 31 août. Le mois qui vient de s'écouler, pour le moins étrange à mon sens, m'apparaît comme un collier de perles avec des souvenirs. Surtout des bons, à dire vrai. Des souvenirs qui ont goût de thé à la menthe, de café au lait et de soda aux agrumes. Des souvenirs qui ont la couleur de la nuit, de la pluie du Nord-pas-de-Calais et de la ville où on s'use les pieds à force d'y marcher, le dos en compote à force de trimballer l'ordi dans le sac à dos. Des souvenirs virtuels comme une fenêtre de messagerie, comme une page Word sur laquelle tout est à construire. Des souvenirs, enfin, qui ont la chaleur des câlins sur un quai de gare ou entre deux rues, qui donne l'impression d'être quelqu'un et de se sentir exister même si parfois c'est fugace.
Nostalgie, nostalgie.
On est un peu soulagé quand ça s'arrête, de retrouver ses petites habitudes de no-life mais c'est vicieux parce que ça manque très vite, parce que la chaleur humaine peut avoir une saveur particulière et un peu dangereuse.
Leonard Cohen, que je vénère toujours parce que ce type, c'est un peu comme Dieu, chantait :
Yeah I loved you all my life
And that's how I want to end it
The summer's almost gone
The winter's tuning up
Yeah, the summer's gone
But a lot goes on forever
And I can't forget, I can't forget
I can't forget but I don't remember what
Et du coup, j'essaie un peu de me retrouver, de lutter contre les bleus de la rentrée, les perspectives...
Enfin j'essaie. Je cherche juste un peu de motivation et j'essaie de ne pas m'accrocher trop fort à ce collier, qu'on ne voit pas mais qui est là, en évidence, autour de mon cou.